2017

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EPI 3ème

Rebelles ?

Rebelles ? est un film écrit par deux classes de 3ème du Collège Lucie Aubrac à Clermont-Ferrand dans le cadre des enseignements pratiques interdisciplinaires, EPI ayant pour thème : Culture et création artistique, le textile et le vêtement comme identité d'une rébellion.

Ce travail a été mené en cours de Français avec Madame Lefevre et d'Arts Plastiques avec Monsieur Aroldo à partir de l'exposition « Rebelles » qui a été proposée par le Musée Bargoin du 22 juin au 31 décembre 2016 dans le cadre du FITE 2017 (Festival International des Textiles Extraordinaires). Les objectifs de cet enseignement étaient de découvrir comment des textiles, issus des 5 continents, reflètent des problématiques sociétales, politiques, esthétiques, philosophiques et culturelles et comment le vêtement participe à l'identité de la rébellion.

Les élèves ont été amenés ainsi à définir ce qu'est la rébellion, à faire des recherches sur des figures incarnant la révolte, leurs combats et leurs différents modes d'action. Puis chaque élève a écrit un texte répondant à la question : « Qu'est-ce qu'être rebelle ? ». Ces textes ont alors été mis en voix par leur auteur puis filmés. Chaque extrait a été monté de façon à constituer un film-manifeste inspiré par les œuvres de la vidéaste Valéry Mréjen ou du réalisateur documentariste Yann Artus-Bertrand.

Rebelles? Part.1

Rebelles? Part.2

Photographies de l'exposition REBELLE au musée Bargoin de Clermont-Ferrand

vues générales de L'exposition

coiffes d'apparat créole, Martinique

NIKE Blanket, oeuvre collective

créations de Guillermo Scully

chemises Madiba, Afrique du sud

Arpilleras des femmes chiliennes

collectif Assaro Mexique

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2eme Partie du travail: Réalisation d'un Panuelos

vue des Pañuelos présentés à l'Exposition Rebelle

Suite à l'écriture des textes composant le film REBELLES? iI a été proposé aux élèves de réaliser un PANUELOS dans lequel les éléments de leur discours seraient repris graphiquement afin de composer un dessin entre codes traditionnels des Panuelos et réinterprétation des symboles de la rébellion vue par des collégiens adolescents et conscients du monde dans lequel ils vivent.

Qu'est ce que Le Panuelos?

L’art des panuelos, mouchoirs brodés par les prisonniers latinos

Difficile d’associer la broderie à l’image dure de prisonniers sud-américains, et pourtant! L’art du pañuelos (ou paños), bien que méconnu, remonterait aux guerres franco-mexicaines du 19e siècle. Mais c’est dans les années 30 que l’on situe ses origines sous sa forme actuelle.

Pour les prisonniers latinos du sud-ouest des Etats-Unis, souvent illettrés et condamnés à de longues peines, ces messages aux allures d’enluminures adressés à leurs proches représentent l’unique moyen de communication avec l’extérieur. Les détenus se servent de ce support, qui fait partie de leur paquetage, car ils peuvent s’en séparer ou le faire passer facilement en dehors de la prison. Parfois dessinés à l’encre de stylo bille, sinon brodés, les paños mêlent une imagerie faite de symboles mexicains et pré-colombiens, icônes de la révolution et des gangs latinos (pin-ups, grosses cylindrées…). Aux enfants on dessinera des personnages de cartoon, aux mères des figures traditionnelles chrétiennes comme Jésus, la Vierge de la Guadalupe…

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Vues d'ensemble et de détails de l'exposition des réalisations des élèves de 3e3 et 3e2
(cliquer sur l'image pour l'agrandir)

3eme Partie du travail: L'ESCAPULARIO

Lors de la visite de l'exposition "Rebelles" du musée Bargoin, les élèves de 3ème2 et 3ème3 LV2 espagnol ont découvert les Cholombianos, une tribu urbaine mexicaine qui porte comme élément identitaire un "escapulario". Suite au travail fait en classe d'espagnol avec Mme Martin Sanchez autour de ce mouvement et de l'idée de rébellion , chaque élève a créé son propre scapulaire et le présente oralement.

Qui sont les Cholombianos?

Les « cholombianos »: cumbia, scapulaires et chemises hawaïennes

Les « punks tropicalisés » du Mexique

Dans l’ouvrage Cholombianos, la photographe britannique Amanda Watkins s’intéresse à un étonnant mouvement urbain qui rassemble quelques milliers de jeunes gens du nord du Mexique autour de l’héritage musical colombien.

Pendant près de cinq ans, Amanda Watkins, photographe et créatrice de mode a enseigné le stylisme aux élèves de l’université huppée de Monterrey. Dans les rues de cette ville cosmopolite – la troisième plus grande du Mexique, au Nord-Est du pays – elle a découvert une sous-culture qui l’a fascinée et à laquelle elle consacre un livre :

Cholombianos (Trilce Ediciones, Mexico), contraction de « cholo » (gangs de « chicanos » mexicains établis aux Etats-Unis, notamment dans les banlieues de Los Angeles) et de « Colombiano » (Colombien). Fins danseurs et adeptes de sons (cumbia, vallenato, merengue) et d’instruments (güiro, accordéon) traditionnels colombiens mixés avec des rythmes et des mélodies mexicaines, ces jeunes gens seraient les héritiers d’un mouvement apparu dans les ghettos de Monterrey dans les années 60. Leurs looks, métissage de style hip-hop US et de symboles tropicaux et religieux, ont littéralement hypnotisés Amanda Watkins, qui les a shootés sous toutes les coutures. Leurs cheveux rasés à l’arrière du crâne et leurs rouflaquettes XXL fixées avec des quantités de gel, leurs chemises hawaïennes ou en tartans confectionnées par leurs soins, leurs pantalons larges et leurs converse blanches customisées ont poussé une partie de la population à les qualifier de « punks tropicalisés ».

El escapulario

Plus étonnants encore, les multiples accessoires bricolés aux couleurs de la Colombie (jaune, bleu, rouge) ou en hommage aux icônes San Juda Tadeo et la vierge de Guadalupe, tels que leurs incontournables escapulario (scapulaire).

Il s’agit de colliers tissés à pendentifs à leurs noms. Ces scapulaires sont des petites pochettes portées avec fierté autour du cou, à la fois comme signe d’une identité et d’une colère.

Dans son livre, Amanda Watkins détaille également l’originalité de leur gestuelle de reconnaissance et les rituels observés dans leurs soirées. Tous sont munis d’inscriptions immenses mentionnant leurs noms, leurs quartiers et leurs clans ; ils dansent en cercle, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, seuls ou en couple et avec une grande dextérité.

Aujourd’hui, les cholombianos n’existent plus. La stigmatisation sociale, le rejet et la vague de violence à Monterrey les ont fait disparaître en 2013.

De la même manière que les punks en Grande-Bretagne, la société les a rejetés et les a étiquetés de manière négative : ils étaient considérés comme synonymes de vandalisme et de drogue.

Ce que nous pouvons voir dans les vidéos et photos des cholombianos disponibles est une célébration de la communauté, une réaffirmation identitaire remplie d’orgueil, marquée par une logique de distinction poussée à l’extrême. Il n’y avait personne comme eux, personne avec une telle apparence « qu’ils ne copièrent sur personne, qu’ils n’allèrent chercher nulle part, sans doute parce qu’il n’y avait personne à imiter ».

Escapularios des élèves

film "los escapularios"

EPI 5éme

Verdures

Du bestiaire fantastique d'Anglards-de-Salers

au poème numérique

La nature a toujours été une source d'inspiration pour les artistes, qu'ils soient peintres, poètes ou même lissiers.

Le département des arts textiles du Musée Bargoin à Clermont-Ferrand expose cette année le bestiaire fantastique d'Anglards-de-Salers. Ces dix verdures réalisées au XVIème siècle dans les ateliers de la province de la Marche (Aubusson-Felletin), classées depuis 2009 au titre de patrimoine culturel immatériel de l'humanité par L'UNESCO, présentent un foisonnement exceptionnel de végétation et de scènes animalières.

Ces œuvres furent pour les élèves de la classe de 5ème 1 le point de départ d'une réflexion qui les a menés à créer un poème qui a été mis en images à partir de photographies de détails extraits de ces tapisseries, leur vidéo a été ensuite accompagnée de musiques choisies en cours de Musique.

Puis, les élèves ont imaginé une œuvre collective monumentale mettant en scène des animaux dans un décor végétal. Cette composition est encadrée par des fragments de leurs poésies.

intervenants de cet EPI: